Nouvellement arrivée au conservatoire en septembre 2018, Marine Perez est professeur de flûte traversière et dirige les orchestres d’Harmonie.

Son idée de la pédagogie

Pour Marine Perez, un musicien-interprète est un artisan :

« Maîtriser un instrument c’est de l’artisanat. Car maîtriser un geste, c’est refaire plusieurs fois le même geste et ce travail est infini. De la même manière que l’on fait un travail sur soi pour apprendre à mieux se connaître et à évoluer durant toute une vie, on ne fait jamais complètement le tour de son instrument. Le musicien-enseignant doit inspirer cette démarche chez l‘élève ».

Un autre axe essentiel : l’écoute.

« C’est un travail fondamental. C’est l’écoute que l’on a de soi lorsque l’on joue d’un instrument afin de trouver la texture sonore animée d’un rythme qui constitue le son (texture qu’impose la pensée du compositeur), mais aussi l’écoute de ce que l’on aime, cherche avec sincérité, et de ce que l’on partage avec les autres. D’où l’importance d’apprendre rapidement à jouer les uns avec les autres ».

Savoir éveiller la curiosité de l’élève et « trouver une inspiration-aspiration à l’intérieur de soi afin de fabriquer sa propre sonorité » est un autre axe de son travail.

« Savoir aller chercher au plus profond de soi une manière d’éveiller les sens, de rendre curieux »

Enfin, chacun peut aller à son rythme :

« Il n’ y a pas de schémas prédéterminés… Tout est possible, tout est ouvert… C’est vraiment un échange avec la personne qui est en face de soi ».